Attendre ou patienter ? Le lâcher prise et le détachement - Blog "L'âme et la Plume"
- Mylène Javey
- 27 sept. 2021
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 sept. 2021
Par Mylène Javey, Blog "L'âme et la Plume"

Alors, alors, mes jolis worshippers... Parlons un peu d'amour, d'attachement et de détachement, aujourd'hui. C'est la minute spirituelle of the day !
Cela fait longtemps que je songeais à créer mon propre blog pour échanger avec vous sur des sujets universels et philosophiques, spirituels, des livres, articles etc... Eh bien voilà ! En somme, vous m'avez manquée depuis mes derniers articles écrits pour Metal Alliance Magazine. Ecrire sur la musique est passionnant, c'est vrai ! Surtout quand nous cherchons à l’intérieur de celle-ci, des clés de conscience et de connaissance. Mais, à travers ce premier article de blog, j'avais vraiment envie d’aller plus loin, de vous inviter dans mon antre pour traiter, avec beaucoup de modestie, d’autres sujets plus personnels, et de faire "symposium" avec vous, comme disent les grecs ! De poser librement mes propres questionnements sans limites ni cadres d’aucune sorte.
Oui, j’avais cette envie d'ajouter ma petite pierre à l'édifice sans pour autant prétendre vous apporter de réponses concrètes, car ni les meilleurs thérapeutes, ni les meilleurs médiums et cartomanciens ne pourront d’ailleurs jamais faire le travail à votre place, à ma place, à notre place. C'est évident ! Nous ne pourrons que donner des outils et montrer une direction. Le développement personnel est un chemin de conscience intérieur que l’on emprunte quand nous sommes prêts à évoluer avec nos propres outils à disposition que nous ferons évoluer sur notre parcours d'éveil à la vie. Alors, si nous essayions ensemble de poser des questions pertinentes et d'interroger nos âmes et nos histoires pour avancer, donner du sens à nos parcours individuels sans se comparer, sans juger, avec bienveillance et douceur ? Voilà ce que je vous propose ici. L’âme et la Plume sera dédié au parcours d’éveil des consciences, à la guidance générale avec les cartes sur les énergies du moment et les liens sacrés, avec beaucoup d’amour et de gentillesse à l’égard de nos âmes. Des astuces et des mots doux pour nous donner du courage. Le courage d’aller de l'avant et d’aimer un peu plus. Alors, aujourd’hui, je vous partagerai certaines questions qui m’ont traversées à la lecture passionnante d’un post que j’ai partagé ce matin sur mon FB, et qui traitait du « Détachement pour vivre libre », sur la page de Béa, Ames stellaires. Il est bien question de relations humaines, vous l’aurez compris. A ce propos, j’en profite pour faire une petite, une grande digression. Que personne ne s’alarme ou ne monte au créneau inutilement, car cela n'est que ma première interrogation qui pourra (ou pas !) piquer un peu les certitudes "New Age" de quelques uns. C'est peut-être là mon hymne à l'amour que j'écris. Alors voyons un peu où cela me mène… En effet, on entend beaucoup parler de liens sacrés, de relations d’âmes depuis quelques temps déjà, un peu partout sur le net. Je dis « on », bien que ON soit vraiment un gros C** de la langue française, celui-là ! Je me corrige, allez… J'utiliserai un Nous. Un Nous de nos Majestés ! Mais revenons à nos moutons ! Les liens, je disais donc, c’est la mode apparemment ! Vous savez, les liens d’âmes sœurs, âmes jumelles, flammes jumelles etc… Tout un roman ! Glurp…

Très franchement, tout cela est fascinant, bien que là aussi, cela sonne parfois tellement
« occidental », tellement élitiste aussi, de croire ou de prétendre être sur ce type de parcours relationnel divin, quand notre voisin ne serait qu’un individu lambda, exempt de liens particuliers, vide ( le pauvre !) de ce type de relations si chères à cette spiritualité montante
« nouvelle terre ». Le parcours des âmes sœurs/jumelles est défini par l'intensité de la connexion et par les épreuves relationnelles et émotionnelles à traverser et à nettoyer ( Le karma). Il semblerait donc, quand on écoute des coachs et des médiums ( qui travaillent très bien aussi, je ne dis pas ! ), que certains seraient encore et toujours des « élus » de cet amour inconditionnel à construire, et d’autres non… Vous voyez le truc ?
Et bien non ! Je n'y crois pas une seconde… Cela me dérange plutôt beaucoup de considérer encore ce concept "d'appelés" face à ceux qui ne le seraient pas, même si je reconnais certains liens, oui, c'est vrai… Alors attention !! Je le répète encore : Que personne ne s’emporte ! Je ne juge pas qui est ou semble être, ou encore, qui croit être dans ce type de parcours, ou qui ne l’est pas ! Je dirai que nous sommes seuls à savoir où est cette vérité très personnelle. Par ailleurs, nous avons tous expérimenté dans nos vies, ces rencontres hallucinantes, reconnaissables entre toutes, ces mémoires d’un ailleurs inconnu, cette « reconnaissance » de son Autre ou de l’autre, comme une communication de l’âme évidente, une histoire commune peut-être, comme un écho mémoriel qui appellerait une résolution ici-bas dans la matière… si tant est qu'il faille résoudre quoi que ce soit dans cette vie ou de faire le nettoyage de ces même mémoires du retour de flamme pour savoir comment grandir en lumière et en conscience.
Très franchement, je l'ignore… Personne n'a de réponse définitive à cette question. C'est une voie initiatique, je crois. Comme une autre. Quelque part, nous rêvons tous de notre Autre, cet Autre qui nous attend, qui nous serait destiné. Peut-être est-ce là une résurgence d'une tradition de l'amour courtois perdu dans les âges des Hommes ? Allez savoir… J’entends seulement par cette longue parenthèse que, outre ces considérations, qu’elles soient justes ou simple visions de l’esprit des grands marabouts de notre temps,
TOUTE RELATION D’AMOUR EST SACREE ! et mérite notre attention et notre guérison. Tout lien d’amour est sacré et se voudrait, dans l’absolu, en route sur le chemin de l’amour inconditionnel, là où l'inaccompli reste encore à accomplir, là où notre conscient viendra épouser notre inconscient, ce féminin de l'Être, ces cieux intérieurs mis au service de la semence du Verbe pour accoucher du Fils de L'Homme, pour accoucher de soi-même, avant d'exiger de l'autre qu'il nous sauve du vide, de notre vide… Alors, à mon sens, le lien sacré d'amour n'est pas un parcours réservé qu'à ces liens d’âmes qui se voudraient uniques en leur genre, ce retour de "flamme" à épurer, quand le reste pourrait bien crever dans un coin. La relation est un espace d’éveil de soi avant tout, et d’éveil de l’autre dans une conscience commune. C'est le test ultime de réalité de notre avancement personnel. Finalement, nous voilà plongés ici dans la voie du cœur, non ?!
Quoi d'autre ?!
La différence, c’est de savoir et d’assumer le prisme à travers lequel nous en parlons de l'amour, et du détachement nécessaire pour ne pas se perdre soi-même. Pour quelles raisons, faisons-nous tout ce boulot ? Cela peut être uniquement pour soi, oui, mais ça peut être aussi une invitation à mieux aimer en liberté ? Mon parcours à moi, sur ce chemin d’individuation et de conscience spirituelle, m’aura "invitée" à réfléchir sur l’importance des liens que nous forgeons avec l’autre, qu’il soit de nature « divine », pour reprendre l’appellation des liens sacrés, ou de nature tout à fait terrienne et incarnée. Peu m’importe d’ailleurs aujourd’hui ! Ce travail personnel m’amène à nous considérer tous de nature divine, tous liens d’amour confondus, toute relation d’ordre amicale, amoureuse, professionnelle, passionnelle ou charnelle, me guidant, nous guidant forcément tôt ou tard vers l’exploration de soi et de sa conscience, à la visite de nos histoires et de nos blessures originelles. Alors franchement… que nous soyons dans un parcours flammes jumelles, âmes sœurs ou autre…. quelle importance ?? Le travail personnel dans une relation restera le même au final, avec les mêmes épreuves, les mêmes blessures à comprendre et à épurer, car personne n’échappe à son miroir que devient l'autre… Jamais… Fin de cette digression.
Maintenant que j’ai posé cette réflexion-là comme cela, je reviens donc au sujet de cet article qui nous invite au lâcher prise, « Se détacher pour être libres » de Gilles Richard, agrémenté de Béa, une bloggeuse que j’apprécie beaucoup par la pertinence de ses réflexions… Ce texte commençait ainsi : « Apprendre le détachement est l’une des choses les plus difficiles qui soit. Nous résistons parce que nous avons peur de perdre l’objet de notre attachement. Nous voulons que les choses se passent à notre façon… Que les autres agissent comme nous le voudrions… Que notre vie se déroule comme nous l’avions planifiée… Et chaque fois que nous résistons, nous souffrons un peu plus.
Apprivoisons le détachement. ».
Après moult réflexions et deux cafés, je me disais : « C'est clair… Mais arrivons-nous réellement à nous détacher de situations et émotions diverses quand elles nous traversent, quand elles viennent nous chercher là où ça pique ? À prendre de la hauteur sans nous perdre ? À "lâcher prise" sans attendre ?? Ou alors est-ce tout bonnement de la résignation pour ne plus souffrir ?... » .
Il est là l’objet de mon interrogation matinale : Se détacher de nos projections ou rester légitimement ou pas, dans une sorte de dépendance affective ? D’attente de l’âme sœur ? Parce que, franchement, si avoir des attentes, des envies de constructions, ressemble à de la dépendance affective, alors faut-il arrêter d’aimer et d’espérer pour autant ?? J’en pleurerai presque de dépit… Bien entendu, certaines personnes le sont, oui, sûrement, c’est vrai ! Mais d’autres ne le sont pas ou s’ignorent peut-être ?! Faut-il rester seul alors pour éviter de trop attendre de l’autre ?? Ou alors, apprivoiser sa solitude et ses ombres serait l'invitation suprême pour mieux aimer ?
Voilà, je sens déjà les vagues du doute me happer dangereusement… Je ne sais plus quoi en penser… Toutes ces injonctions au bien-être, à l’indépendance affective et à la croissance personnelle me donnent parfois le tournis et m’ont poussée à rester seule bien trop longtemps… Je ne saurai même plus me positionner sur ces questions, tellement j’aurai peur d’être, de devenir une dépendante de l’intimité envers celui qui fait palpiter mon cœur et frémir mon âme… Nous en viendrions presque à ne plus rien tenter et à ne plus rien exprimer de nos émotions par peur de gêner l’autre dans son petit confort, par peur de dévoiler nos attentes d’amour parfaitement légitimes, elles ! Ça en devient triste à la fin ! Mais vraisemblablement nécessaire pour être heureux ici-bas… Ce « Toujours moi, moi, moi et uniquement moi et mon âme, moi et mon développement, moi et ma réflexion, et dans mon cas personnel, moi et mon écriture, moi et ma musique ! Moi, moi, moi, toujours moi, toute seule dans le désert du détachement… » me fatigue un peu, me renverse beaucoup, je vous avoue ! Car, le désir de fusion à l'âme de l'aimé se bat constamment avec ma volonté d’indépendance et de détachement, de lâcher-prise…
Pourtant, l’être humain n’est pas fait pour vivre seul, je le sais. Il ne peut que s’épanouir au contact de l’autre. Alors, clairement, entre fusion des âmes et séparation depuis la Source, conscient de son incarnation solitaire, c’est ici, dans la relation à l’altérité, que cela commence méchamment à brûler ! Que cela nous invite à regarder un peu plus en dedans, que cela commence même à disperser aux quatre vents nos certitudes égotiques… L'amour, c'est vivre à quatre, avec nos polarités masculines et féminines. C'est le travail initiatique du Moi vers Soi.
Pour me dévoiler un peu plus, après quelques années de célibat et un deuil difficile à avaler, j’en étais presque arrivée au détachement complet. Tellement complet d'ailleurs, que rien ni personne ne pouvait plus entrer dans cet espace intérieur vide de présence et de désir d’amour, cet espace sec et froid où je me complaisais. Jusqu’à récemment où j'ai enfin réussi à ouvrir une petite porte de douceur… Alors, vous pensez bien que cet article m’a interpellée ! Evidemment, interroger ses fêlures, ses blessures ne pourra que nous aider à mettre un peu plus de lumière et de conscience dans nos relations. C’est sans doute la seule chose que nous puissions nous souhaiter : Aller alors du Moi vers le Soi, être en vérité avec soi et ne pas se mentir, faire la différence entre amour et passion destructrice, construction consciente et dépendance affective. Mais aussi éprouver sans manque, lâcher nos attentes maladives et laisser vivre l’amour de l’autre sans attendre qu’il réponde à nos critères personnels d’attachements sincères. De ce que j’en ai compris, se détacher, c’est aussi accepter que nous ne contrôlions rien, encore moins les sentiments de l’autre. Alors pour mettre un peu d’humour dans toute cette enflammade instantanée, le détachement mal compris pourrait ainsi se résumer à une forme de protection contre l'adversité relationnelle, une recette facile du « détachement pour les nuls… », pour arrêter d’attendre que l’on sauve l’amour et que l'on se mettre au travail ! Non ?! HAHAHA, Merci Daniel Balavoine… Bien que toutes les routes soient bonnes pour se sentir libres, je n'ai toujours aucune réponse définitive à l’horizon, mes agneaux…
Cela me rappelle aussi un texte de Spinoza que l’on m’a partagée récemment et qui résume bien cela.
« Bien souvent la rencontre amoureuse commence par une illusion: nous tombons amoureux sans véritablement connaître l'autre. La psychanalyse a bien explicité le mécanisme de "projection" si fréquent dans la rencontre amoureuse: nous sommes attirés par une personne pour des raisons inconscientes: elle nous rappelle par exemple le père manquant ou trop autoritaire de la mère rejetante ou trop étouffante, et nous cherchons inconsciemment à rejouer un scénario névrotique de l'enfance pour nous en libérer. Nous attirons donc à nous, par la puissance de notre inconscient, des personnes qui sont en résonance avec nos problématiques infantiles non résolues. Mais nous pouvons aussi être attirés par des personnes pour un tas d'autres raisons illusoires : nous l'imaginons bonne, parce que nous le désirons sexuellement, ou nous sommes attirés par une face lumineuse d'elle qui se révélera un mensonge ou une posture destinée à nous séduire etc. Bref la plupart des rencontres amoureuses commencent par se nouer sur des illusions, sur une connaissance davantage fondée sur l'imagination que sur la raison. Il n'en demeure pas moins que la rencontre peut avoir, dans un premier temps, un impact positif considérable et semble augmenter notre puissance vitale en nous mettant dans la joie. C'est l'intensité de ce qu'on appelle fort justement la « passion" amoureuse ». Tant que dure la passion et la force du désir liées à l'illusion, la joie et là. Mais, dès lors que nous allons mieux connaître l'autre, l'imagination va progressivement céder la place à la réalité. Et c'est lorsque nous aurons une perception juste de l'autre que la joie, si elle était fondée sur une illusion, va se transformer en tristesse et, parfois, l'amour en haine. Plus nous percevons l'autre de manière adéquate plus la joie passive peut se transformer en joie active et la passion en amour profond et durable »
Alors, quand sommes-nous conscients de ce qui se joue dans nos relations, qu’elles soient divines ou on ne peut plus normales ? Est-ce que le détachement est l'acceptation totale de la différence de l’autre, ou une résignation à ne pas être satisfait comme un petit enfant qui veut son bonbon ? Ou est-ce juste de s’en foutre royalement ? Qu’est ce qui fait le moins mal d’après vous, après tant d’échecs ?? Il y a peut-être un peu de tout cela dans ce début de réponse… Il convient parfois de savoir se protéger en laissant faire, quitte à ne pas être rempli de l’autre, si j’ai toujours bien compris, et devenir acteur de ses émotions, conscients de nos personae masqués ?? Ah !! Cela ne vous dit rien ?? Moi et mes archétypes divins ?! Je peux vous dire qu'ils s'agitent ce matin !! N'entendez-vous pas d'ailleurs leur clameur ? Je vous renvoie là au dossier que j’ai écrit sur les figures bibliques pour le groupe Regarde les Hommes Tomber, intitulé : Initiation et migration de l'âme. Je mettais là en scène certaines de mes petites parts capables de réagir au spectacle que nous jouons tous au travers du prisme mythologique biblique et de l'allégorie de la chute, de l'exil. Eh bien, ces mêmes petites parts s’insurgent encore quelque part face à cette divine indifférence du lâcher prise, moi qui aime l'amour et qui lui voue un culte bien trop idéaliste, voire absolutiste. Ce sempiternel « Pense à toi ! Vis pour toi ! Tu t'en fous ! L’autre attendra et devra faire son chemin… » m'agace prodigieusement… Bla bla bla… Certes oui, mais… (soupirs…). Quand est-ce que l’on s’aime dans tout ça ? Grrr, Encore ce « on » !!
J’ai beau le savoir, il y a toujours une petit voix qui murmure dans ma poitrine son chant d'espoir, une part de moi enfantine ou infantile peut-être, qui s’agrippe encore un peu à l’espoir du « aimez-moi ! ». Et pourtant, je vous promets que j’ai appris à l’aimer, cette satanée solitude… Trop même ! Qu’est-ce que ça m'a piquée aussi… Parce qu’au bout du bout, du bout, du bout, du bout du compte, avec qui partager et confronter toutes ces prises de conscience si ce n’est avec l’être aimé ?? A quoi cela sert de pratiquer le lâcher-prise et d’apprivoiser le détachement en toute chose si c’est pour le vivre tout seul ?? Autant câliner le chat !! Je vous fais la promesse que c’est beaucoup plus simple ! Beaucoup plus ! Surtout avec le mien !! Je plaisante ! Non, plus sérieusement, je continue de croire, à l’instar d’auteurs comme Arouna Lipschitz ou encore Florentine d’Aulnois-Wang, que la relation en vaut la peine, que l’amour vaut tous les risques ! Même celui de tomber encore… Oui, c'est moi qui vous dis cela, oui… Moi ! Le Mylou virginal, si fière de sa solitude gagnée de haute lutte ! L'espace de la relation est, à mon sens, le plus beau lieu d’éveil et de croissance personnelle, de route vers l’amour inconditionnel, l’espace de vérité ultime, l'espace du partage des ressources, celui où toutes nos réflexions, nos émotions, convergent et rentrent en collision avec le monde de l'autre pour nous montrer là où nous avons besoin de mettre encore un peu plus d’amour et d’abandon à la vie… et à lui, cet Autre ! Parce que nous le savons tous, la relation, ça pique ! L’amour et ses attentes viennent et viendront nous chercher, quoi qu’il arrive, dans nos profondeurs, nos joies, nos peines, dans nos échecs et nos blessures non-guéries… Alors attendre ou patienter, mes doux agneaux ? Se détacher difficilement ou sereinement et devenir acteurs de nos relations ? Devenir libres de nos attentes ? Elle est où la nuance entre désir de construction et détachement bien compris, et attachement toxique ?? Telles sont les questions… Et je vous dis cela en sachant que je n’ai jamais eu pour vertu la patience, et le recul en toute chose, pour moteur… Quoique ! A l’aube de mes 40 ans, je sens la sagesse de la vieillerie s’infiltrer gentiment en moi, c’est dire ! (rires). Et comme je n’ai finalement aucune vérité implacable à vous imposer, je vous invite aussi à me dire comment vous voyez ce « détachement pour être libre ». Illusion ou apprentissage nécessaire ? Alors ? La seule certitude que j’ai aujourd’hui, après toutes ces peines et ce chemin de recherche, c’est d’avoir de nouveau envie de faire le chemin vers lui, vers vous, vers le monde ! De savoir donner et recevoir. D’abord intérieurement, dans ma dimension sacrée, tel un doux miroir de ce mariage alchimique, seul et véritable espace de transcendance, de caresse divine, si je puis exprimer les choses ainsi… Et d’apprendre encore un peu plus de détachement sans jamais cesser d’aimer, de l’aimer, de vous aimer et de construire. Alors peut-être que… Peut-être que, tout comme vous, je serai prête à célébrer la réunion des contraires sans souffrir ?? A célébrer la tête haute, le Cantique des Cantiques de demain ??
Comme a dit Christian Bobin : "Aimer l'autre, c'est aimer sa solitude sans prétendre la combler"
Alors à tous les liens d’amour, célestes et terrestres… Chercher, chercher encore… Et ne jamais désespérer…
Bien à vous.

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